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La population marocaine depuis longtemps n'a plus confiance dans le gouvernement, le parlement et dans toutes les institutions nationales. Cela a été maintes fois publié dernièrement dans des journaux marocains. Lire le rapport : « les marocains n'ont plus confiance dans les institutions » : http://bit.do/fjFY5.

 Cela ne s'est pas passé du jour au lendemain. Depuis belle lurette le Marocain moyen et aussi le MRE ont été confronté au mauvais accueil et surtout à la corruption presque institutionnalisée et obligatoire pour tous les services rendus par les institutions étatiques. Donc le malaise est très profond et qui perdure encore.
Depuis notre tendre enfance, au Msid, à l'école primaire, dans la famille, dans la rue, lors des manifestations, lors des matchs de football, la violence était et est omniprésente et, petit à petit on commence à vivre avec, on s'adapte, on s'accommode et on accepte la fatalité. Même dans les foyers on assiste quotidiennement à des actes de violence contre les épouses et contre les enfants.
Comme si ce n'était pas assez il y a entre autres, l'inceste, les féminicides, les suicides, les abandons de familles, le mariage de mineurs, le viol, le viol conjugal (http://bit.do/fmH2p), la pédophilie et les homicides.
Avant d'aller plus loin je veux vous préciser qu'à aucun moment je ne veux culpabiliser le Maroc ou le dénigrer, au contraire. Nous savons tous que le Maroc a réalisé beaucoup de progrès dans tous les domaines et spécialement dans les domaines économique, social et dans sa politique étrangère, mais aussi dans le cadre des droits des humains, pas assez. Malheureusement, l'usufruit et la répartition du peu de richesse que la Maroc engendre ne sont pas partagés équitablement et on constate amèrement que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Avec une démographie galopante notre pays n'arrive pas à créer le nombre suffisant d'emplois nécessaires pour répondre aux vrais besoins de sa population.
Depuis toujours le mal et le bien se confrontent, les bâtisseurs et les destructeurs aussi. Au Maroc il y a ceux qui veulent aller de l'avant et désirent arrimer notre territoire aux pays les plus développés de la planète. Malheureusement, pour des raisons diverses qui m'échappent, par intérêt, par malveillance, par désobéissance il y des forces occultes, des lobbys divers, des personnes et des groupes de pression tirent notre pays vers le bas comme ceux qui prétendent vouloir retourner aux sources, tous sont improductifs et néfastes. A titre d'exemple, à quelles sources devons-nous y retourner, le temps d'Alexandre le Grand, des Pharaons ou du prophète Abraham et on peut remonter encore plus loin. Ces faux prophètes font abstraction que notre conseil divin, qui a marqué à jamais la civilisation arabo-musulmane est l'Ijtihad qui nous oblige à sculpter l'avenir à court terme mais surtout à long terme. Notre passé et notre histoire doivent pertinemment servir pour éviter les erreurs d'antan qui nous ont plongées dans l'obscurantisme et l'analphabétisme.
Justement, l'analphabétisme mène à l'ignorance, l'ignorance mène à l'extrémisme, l'extrémisme mène à la peur, l'extrémisme violent mène à la haine qui mène à la barbarie, la barbarie mène à l'excès et jusqu'au-boutisme ce qui nous entraîne inévitablement dans le tourbillon d'un cercle vicieux très hasardeux et surtout très dangereux pour toute la population et surtout pour un pays en voie de démocratisation, en construction d'un État de droit, respectant les principes fondamentaux des droits du genre humain.

Plus précisément, le Maroc a reçu une très mauvaise note dans la lutte contre l'analphabétisme, il est dernier de la classe.
Le Maroc doit depuis hier améliorer substantiellement et structurellement son système éducatif et combattre avec acharnement le spectre de l'analphabétisme base du fanatisme et de tous les maux de la société marocaine. Dans beaucoup de domaines le Maroc et ses institutions manquent cruellement de volonté et d'ambitions, les taux de croissance de 5% font partie de l'histoire.

D'autres zones sombres persistent et repoussent notre pays dans les bas-fonds des ténèbres tels les Msids illégaux, les mosquées anarchiques et les imams auto proclamés. Une armée de mendiants professionnels malmène agressivement et partout nos concitoyens et les touristes.
Les triporteurs et les surveillants de voitures brutalisent les chauffeurs et les passants, ils font la loi et imposent les prix de stationnement. Les taxis et les restaurants pratiquent illégalement des prix exorbitants malgré la très mauvaise qualité des services. Des cafés et des restaurants colonisent illégalement les trottoirs publics.
Une autre armée très nombreuse mais très paupérisée est constituée de retraités. Ils touchent une pension mensuelle de misère malgré qu'ils ont toutes et tous participé au bien être du Maroc. Aucun pensionné marocain ne peut survivre avec sa famille décemment vu les prix qui augmentent quotidiennement des denrées alimentaires et, si on additionne le prix des loyers, des médicaments et de la scolarité la pension est trop insuffisante pour combler tous les besoins nécessaires pour qu'une famille puisse survivre. Ainsi s'ajoute un mécontentement et une non compréhension de leur situation affligeante et désespérante.
Si on ajoute encore à tous ces délaissés pour compte, l'analphabétisme, la pauvreté et la santé publique qui devient de plus en plus alarmante on a ainsi réussi à assembler un cocktail d'ingrédients explosifs capables d'engendrer une implosion avec des conséquences imprévisibles, nuisibles et très dangereuses. Tout le monde sait que le Maroc n'a pas d'ennemis à l'extérieur. A l'exception de l'Algérie qui grogne de temps en temps. A part cet ennemi hypothétique je ne vois aucun autre menacer la sécurité de notre pays.

Si ennemi il y a, il viendra sûrement de l'intérieur. Le peuple marocain dans toute sa composante est un peuple pacifique mais qui aime son pays et le défendra avec tous ses moyens. C'est pour ça qu'il est très urgent que les autorités marocaines à tous les niveaux dans leur ensemble fassent le nécessaire le plus tôt possible pour affronter les défis et les challenges, entre autres, moderniser et démocratiser toutes les institutions, combattre énergiquement la corruption, le harcèlement sexuel, la violence conjugale, l'analphabétisme, l'extrémisme religieux, augmenter sensiblement le budget de la santé, un des plus bas de la planète, avant qu'il soit trop tard généraliser la Couverture Sanitaire Universelle, augmenter les pensions et les salaires les plus bas, investir dans l'enseignement et la justice, faire plus d'effort dans le développement humain, enrayer les inégalités économiques, mieux contrôler les promoteurs immobiliers, désenclaver les villages et douars par le raccordement à l'électricité et à l'eau potable.
Finalement nous n'avons plus de temps pour des palabres et des promesses d'intention. Aujourd'hui ce sont des actes concrets qui comptent pour un Maroc démocratique, prospère, indépendant et moderne.
En conclusion, il faut coûte que coûte remplacer le désespoir par l'espoir. Si le peuple marocain retrouve de l'espoir alors il aura confiance dans ses institutions, dans son gouvernement et dans son souverain.

Bruxelles, le 30 décembre 2019
Sarie Abdeslam
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