Le Haut-Commissaire aux Anciens Résistants et Anciens membres de l'Armée de Libération, Mr M. Mustapha El Ktiri a été élu président-adjoint du bureau exécutif de la Fédération mondiale des anciens combattants (FMAC) qui vient de clore les travaux de sa 29ème Assemblée Générale tenue, trois jours durant, à Paris.

a-la-une-175Le discours royal du 14 octobre est limpide. Il s’attaque fermement à l’une des tares majeures du système institutionnel national : l’administration. La nécessité de l’amélioration de sa relation avec les citoyens, et son corolaire l’extirpation en son sein du clientélisme, de la corruption et du passe-droit, est évoquée sans détour. L’idée de la « ‘amâna », la noblesse dans l’action et l’éthique politique, qui placent l’intérêt général au-dessus de tout, s’y trouvent glorifiées. Le discours du Souverain fait obligation à l’administration « d’être au service du citoyen » marocain, quels que soient sa qualité, sa chapelle religieuse et partisane ou ses lieux de résidence.

Il s’agit en l’occurrence de rompre avec la conception d’une administration opaque, aux méthodes d’accueil et de décision surannées, constituant un frein au développent économique et un obstacle à des relations humaines et citoyennes apaisées. Il est donc impératif que les termes de ce discours soient traduits, sans tergiversations, en actes concrets, afin de concilier le Dire Souverain avec le Faire administratif.

espace-associatif-5La société civile marocaine connait depuis vingt ans un développement significatif, tant du point de vue du cadre légal - en voie d’assouplissement - que du strict point de vue numérique, avec l’enregistrement de plus de 38 000 associations1.

Par une approche participative inédite, le programme de recherche «Indice de la société civile» créé par l’ONG internationale CIVICUS2 et piloté sur le terrain marocain par l’Espace Associatif3, s’est appliqué à mettre en relief les principaux indicateurs sur l’état de santé de la société civile marocaine. Le travail d’enquête, réalisé en 2010 et mené sur un échantillon de 1297 personnes de la population nationale et 211 organisations de la société civile réparties sur l’ensemble du territoire, a donné lieu à la publication d’un rapport national mettant en relief la singularité de la situation marocaine4. D’emblée, le rapport soulève deux éléments représentatifs du contexte marocain et qui jettent une lumière crue sur l’environnement social global (niveau d’éducation globale et conditions de vie) dans lequel opère la société civile5: le niveau excessivement élevé d’analphabétisme, et les écarts importants de richesse.